Brisecous a écrit : ↑03 sept. 2017 18:29
Tu citais l'exemple de Maliki : Elle
Il, en réalité. C'est un mec. Plus exactement, un couple : ils vivent à deux sur leur Tipeee (et le reste).
Tipee et les autres modes de financement ne sont pas antinomiques, ils sont complémentaires.
Tout à fait, et je ne l'entendais pas autrement.
Le revenu d'un auteur de JdR indé francophone ne peut être que composite. Ça fait vachement longtemps que je l'ai compris, donc je me suis adapté. Je vends un fanzine en convs + je le distribue en boutiques + je fais de la VPC + j'assure des animations à droite et à gauche + j'ai un Tipeee.
On pourrait croire que mon Tipeee est anecdotique (une centaine d'euros mensuels, avant la commission de la plateforme et les impôts), pas du tout. Vu ce que je gagne par ailleurs, c'est un vrai bon revenu complémentaire.
D'où mon sérieux : depuis deux ans, je livre une contrepartie par mois. Mine de rien, c'est du gros taf parce que ça vient en sus de tout le reste. Y'a des mois, c'est pur sportif.
Est-ce qu'un créateur de JDR indépendant peut se constituer un réseau assez puissant pour générer un SMIC sur Tipee ?
Je pense que tu prends le truc par le mauvais bout.
À la base, le SMIC en JdR indé francophone, c'est juste un doux rêve. Même Le Grümph n'y arrive pas (il est un poil en dessous, il a donné ses chiffres sur CasusNO), alors qu'il a une pure réputation et une grosse fanbase, qu'il sait tout faire (écriture, trado, illus, mise en page, édition, cet homme est extraordinaire), qu'il produit comme un gros taré (au point qu'il songe à ralentir le rythme et augmenter ses prix pour pouvoir souffler un peu, il l'a aussi écrit sur CasusNO), et qu'il oeuvre dans le mainstream rôliste (med-fan, cyberpunk, OSR).
Alors t'imagines avec un jeu narrativo-vegan sur les émois des escargots de Bourgogne après la pluie ? Ou ne serait-ce qu'avec un concept genre la peur comme au cinéma ? La. Grosse. Loose.
