Sur Casus No, Guylène a lancé un sujet super intéressant sur le burn-out rôliste, en forme d’appel à témoignages.
https://www.casusno.fr/viewtopic.php?f=24&t=36996
La communauté Casus No étant plutôt sur un modèle de jeu avec MJ, campagnes, préparation... ce sont surtout des MJ qui répondent et les témoignages sont liés à cette culture-là (et c’est hyper intéressant).C'est un phénomène récurrent chez les MJ et les créateurs de JDR, parfois également chez les joueurs. On se sent contraint par le loisir, le JDR devient un poids. Organiser des parties de JDR devient "du travail" ou "des devoirs", et on commence peu à peu à être découragé, on le vit comme une contrainte trop lourde dans nos vies, on perd l'envie, on finit par le plus jouer pendant un temps. En anglais on parle beaucoup par exemple de "GM burnout", quand tout repose tellement sur le MJ qu'il finit par craquer, en quelques sortes.
Bien sur les facteurs sont multiples, il y a plein de configurations différentes etc., et ce n'est pas la même chose qu'un burn-out au sens de "syndrome d'épuisement professionnel".
Mais j'aimerais savoir si vous avez déjà eu ces ressentis dans le cadre du JDR. Comment l'avez-vous géré, seul et au sein de votre groupe de jeu? D'où est-ce que cela venait? Quelles étaient alors vos habitudes dans de votre pratique du JDR (quelle fréquence, quel type de jeux etc)? Qu'est-ce qui vous a paru être "trop"? Pourquoi est-ce que cela concernait le JDR, et pas un autre de vos loisir?
Pour ma part, en tant que joueuse, j’ai déjà éprouvé ce genre d'épuisement et je suis dans une période qui y ressemble. Une période où je souffre de différences d'engagement entre moi et les autres participants (plutôt autour du jeu qu'en jeu, avec trop de parties annulées ou reportées ou promises mais jamais mises en place), et où je peine à trouver du renouvellement dans ma pratique et dans mon plaisir de jeu (j'ai le sentiment que les jeux indés qui arrivent jusqu’à moi ne sont pas si diversifiés sur leurs thèmes ou leurs dynamiques qu’on veut le croire)…
... et au final, le ratio [charge mentale d’organisation] / [plaisir de jeu] ne vaut plus vraiment le coup.
Du coup je me permets de reporter ici l’appel à témoignage de Guylène parce que je serais curieuse de savoir si dans une communauté plutôt tournée vers du sans MJ, du sans préparation et du one-shot, on retrouve les mêmes symptômes ou pas tant que ça ?